Le constat
A l’automne 2011, assommé par les messages négatifs (la crise de la dette, la récession en Europe, la fin des énergies fossiles, la croissance des pays émergents, …) j’ai eu le sentiment, comme d’autres, d’un double malaise :
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d’une part, les visions négatives de la réalité sont auto-réalisatrices : en concevant l’avenir sous un jour néfaste, on augmente la probabilité qu’il le devienne réellement
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d’autre part ces visions négatives ne représentent que partiellement la réalité, tous les jours des événements nous donnent l’image d’un monde plus ouvert, riche d’opportunités
L’étincelle
J’ai donc eu envie d’agir pour contribuer à construire un monde plus positif. C’est à ce moment-là que j’ai participé à un workshop d’Alex Osterwalder. L’innnovation de Business models, est sujet que j’avais eu l’occasion de pratiquer pendant plusieurs années en tant que professeur en grande école, au cours de mes missions de conseil et de mes recherches en stratégie.
A l’issue de ces deux jours j’ai acquis la conviction que l’innovation de modèle économique est une façon de répondre de façon positive aux enjeux qui se présentent.
Cependant, les caractéristiques des innovations de modèle économique (approche itérative et exploratoire, approche transversale, …) sont souvent incompatibles avec les pratiques des entreprises. Deux freins sont particulièrement forts : l’absence de culture de l’expérimentation et la criminalisation de l’échec. Voir pourquoi
C’est donc sur ces deux freins que j’ai eu envie de travailler.
Le projet
Pour faire progresser les entreprises sur ces deux sujets, j’ai rassemblé les points qui me semblaient les plus critiques (cf. manifeste). En synthèse : il faut travailler différemment avec des compétences différentes avec des méthodes nouvelles et plus ouvertes.
En quelques mois j’ai rassemblé une trentaine de forwarders qui se retrouvent dans les constats et dans l’approche
Les réalisations
Etant particulièrement attaché à la matérialisation des discours et aux réalisations concrètes, j’ai souhaité dès le début de l’initiative ancrer nos points de vue dans des réalisations.
Le site internet, qui se propose comme média sur l’innovation de modèle économique en est un exemple. Il a été conçu et développé sur un mode lean startup dans un temps très court. Il évolue au fil des usages.
L’étude Fab4Revolution est la deuxième incarnation du projet : doter les entreprises d’une analyse sur une des évolutions les plus profondes, la digitalisation de l’économie. Là aussi les méthodes employées pour réaliser l’étude sont une incarnation du discours que nous professons sur l’innovation de modèle économique : expérimentation, visualisation, cycle court et ouverture.
Enfin, le Business Model Festival a pour ambition de renouveler l’expérience des conférences.
Ce n’est que le début de l’aventure, aidez-nous à construire la suite
Louis-David Benyayer
Né en 1976, diplômé de l’ESCP Europe(2000) et docteur en sciences de gestion (2008).
J’ai construit mon parcours professionnel en creusant deux sillons que j’ai alimenté en parallèle, un sillon business et un sillon académique. En synthèse : théoriser la pratique et pratiquer la théorie.
En termes business, mon expérience de consultant en organisation (Peat Marwick) m’a permis de découvrir les organisations multinationales françaises et de travailler sur les levers d’amélioration de performance (développement de revenu comme réduction des coûts). J’ai ensuite développé une activité de conseil en direction générale de PME pour accompagner leurs transformations de modèle économique (www.vobiscum.fr). Enfin, j’ai eu l’occasion de participer à plusieurs projets de start-ups et à un redressement d’entreprise en quasi faillite.
En termes académiques, j’ai réalisé une thèse sur les ambitions stratégiques qui m’a permis de mener des recherches sur les modalités de construction et de réalisation des discours d’avenir des grandes organisations. J’ai également contribué aux travaux d’autres chercheurs, principalement en stratégie. Enfin, j’interviens régulièrement en grande école de commerce et d’ingénieur dans des cursus master pour des cours liés à l’organisation et la stratégie.
Without Model est pour moi une façon de mener simultanément et dans la même organisation ces deux trajectoires personnelles (la réflexion et l’action) au profit d’une cause qui me tient à cœur (la croissance et l’emploi des entreprises françaises) et dans un environnement stimulant et ouvert (les forwarders, une association, l’innovation).
