OPEN COMPANY. L’économie transparente

Regroupées au sein de l’Open Company Initiative, des entreprises font le choix de la confiance et de la transparence, en partageant leurs informations et leur savoir-faire, dans un environnement collaboratif.

 

C’est une sorte de club de la transparence. Un club ouvert à toute entreprise, pour peu qu’elle joue le jeu de l’open economy. Un répertoire de pionniers de l’économie du don et des logiciels libres. L’Open Company Initiative (OPI) vient compléter la plate-forme Gittip, essentiellement utilisée par des développeurs individuels, histoire de faire passer cette communauté à une autre échelle.

L’OPI, elle-même financée par des dons Gittip, rassemble une poignée d’entreprises innovantes qui acceptent de partager leurs arrière-boutiques, de mettre en commun leurs codes et leurs idées, de discuter ensemble de leurs innovations comme de leurs ratés.

Pour passer du niveau individuel à celui des organisations, la limite de 100$ hebdomadaire des dons Gittip a été abolie. Et, loin d’être un strict organisme de certification, l’OCI laisse à ses membres la liberté de définir les modalités d’ouverture de leur fonctionnement.

En échanges virtuels constant durant l’année – l’OPI est une agora est très active – les membres se retrouvent, physiquement, une fois par an pour un grand congrès commun (cette année, fin mars, à San Francisco). Le quartier général est établi à la Saxifrage School, un laboratoire éducatif alternatif basée à Pittsburgh – la ville d’origine de Chad Whitacre, le fondateur de Gittip. Et c’est au travers du réseau social maison « GitHub » que les partenaires conversent, échangent, et se financent les uns les autres, après avoir acquitté des frais d’adhésion libres.

Une question de confiance

A voir le mécanisme de l’OCI, on comprend que c’est la confiance, qui est placé ici au cœur des mécanismes économiques. Les membres sont autant de partenaires qui travaillent ensemble, pour améliorer les produits et services rendus à la communauté. L’idée est d’aller « plus loin que la loi », comme le rappelle le site du groupement. En maximisant la transparence et l’ouverture comme règles de base de la création de valeur ajoutée.

C’est autour du duo constitué par les sociétés Gittip et Balanced Payments qu’est née l’OCI. Chacun avait pourtant sa propre vision du partage. Pour Gittip, l’ouverture revêt les trois caractéristiques suivantes : partager le plus possible, faire payer le moins possible, et ne pas indemniser les employés. Balances Payments, pour sa part, pratique un haut suivi des consommateurs – avec une chaîne IRC – discussions publiques et utilisations des idées externes pour améliorer les produits. Au fur et à mesure du temps, ces pionniers ont été rejoints au sein de l’OCI par la Saxifrage school, Sentry, The Open Company, Lincoln Loop et Bevry.

Et Chad Whitacre a une autre idée derrière la tête : développer l’Open journalisme au sein même de la galaxie OCI. Rémunérés selon le système de dons, des reporters « internes » mais bien destinés à investiguer sur les méthodes et les résultats des membres auront pour charge de faire circuler les informations, et enquêter sur les pratiques. « Etre critiqué est le seul moyen de s’améliorer », estime Chad Whitacre, chantre de la transparence à tout prix.

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